samedi 16 mai 2015

The mud day



Samedi 9 mai 2015, pour fêter mes 33 ans, grâce à William Saurin, j'ai eu la chance de participer à une course de folie 13km, 22 obstacles.

La veille étant dans le coin nous sommes allés sur le site voir un peu ce qui allait m'attendre, évidemment je n'ai pas vu grand chose, et heureusement car je ne suis pas sûre que j'aurai eu le courage d'affronter tout cela.

Samedi 8h45, départ pour le camps militaires de Beynes, rendez vous a 10h avec l'équipe, récupération des dossards, des mitaines (merci grâce à elles nos mains ont été un peu épargnées), l'humeur est à la rigolade, on se présente "comment tu t'appelle? c'est quoi ton blog? et blablabla et blablabla.

11h, sur la ligne de départ, les filles doivent se faire porter par des gars (on est entre filles) bref ma coéquipière du jour Virginie reperd un mec d'environ 2 m et ni une ni 2, la voila perché, moi je me retrouve sur un gentil mais un peu foufou, bref ça commence et on se marre comme des gamines.

Ma fameuse Virginie me dit "on court ensemble, on a le même rythme ce qui d'ailleurs est assez vrai, premier obstacle facile, on court entre chaque épreuve, sauf dans les montées, parce que c'est pas de la monté qui fait sourire, c'est de la montée que quand tu es au pieds tu penses que quand tu sera en haut tu trouvera de la neige éternelle.

Les épreuves se succèdent, chacune notre tour, essayons de mettre nos peurs de coté et de s'éclater, ma peur de l'eau ne m'empêche pas (après avoir évaluer la profondeur) d'y aller dans cette eau loin d'être bleue azur ; je passe du coté "mud-viettes" à 2 reprises car il faut mettre la tête sous l'eau (dommage j'aurai voulu tester l'eau a 5°).

Tout ce passe bien, j'ai mon homme et mon fils sur le coté du parcours, un petit bisous en passant et pleins d'encouragements.

Puis arrive LE ravitaillement (il y en a régulièrement avec juste de l'eau) et là au "menu" Red Bull et quartiers d'oranges, je ne sais pas ce qui m'a pris, l'euphorie du moment, je me suis bu un verre de Red bull, pourtant je n'aime pas ça et je sais (d'habitude) que mon corps ne le supporte pas. 1km après ce ravitaillement je suis prise de nausées, envie de vomir et palpitations s'invitent à la fête, je ne peux plus courir, j'ai juste envie de tout lâcher.
Mais ma coéquipière, et mon homme me disent de ne rien lâché d'y aller, de finir. C'est reparti mais en marchant et la je me confie à Virginie, je lui parle de ma famille en 2 phrases toutes simples, elle me dis que JE DOIS finir pour EUX. Je me sens coupable de la ralentir, je lui dis de repartir de se faire plaisir et qu'on se retrouvera à la fin car elle a raison j'irai au bout quoiqu'il m'en coûte.

Il reste 4 km, je marche, je me sens mieux, je cours mais à chaque efforts l'angoisse, la nausée revient, du coup j'en profite pour discuter avec les gens autour de moi, certains me disent qu'ils sont partis a 9h20 et c'est avec fierté que je leur dis que je suis parti a 11h mais que là "putain c'est raide".


13h40 l'arrivée est en ligne de mire, enfin, la ligne d'arrivée c'est une boite plein de fils électrifiés, je vois mon chéri, mon fils et ma Virginie tout sourire de me voir (enfin) arrivée.

Je prends ma médaille, mon t-shirt, ma bière je dis à tout le monde que c'est mon anniversaire.  Voilà j'ai fait une course de dingue. Une course d'entraide, une course pour s'amuser.

C'était top, l'année prochaine j'aimerai entraîner ma soeur dans l'aventure.

Je suis fière de moi j'ai tenu grâce au soutien des miens, je suis fière de moi de ne pas m'être écouter, je suis fière de moi d'être allée au bout.